Thursday, November 5, 2015

Jean Talon is Happy Today

Does this count as a Mona Lisa smile?

Can you guess why Jean Talon is so happy today?  This year marks the 350th anniversary of his arrival in the colony.  Among the measures he undertook as intendant was a count of the colony's population.  Louis XIV's energetic minister Colbert had instructed him, in March of 1665, thus:
"Le Roy, considérant tous ses sujets du Canada depuis le premier jusqu'au dernier comme s'ils estoient presque ses propres enfans, et désirant satisfaire, à l'obligation où il est de leur faire ressentir la douceur et la félicité de son règne ainsy qu'à ceux qui sont au milieu de la France, le sieur Talon s'étudiera uniquement à les soulager en toutes choses et à les exciter au travail et au commerce, qui seuls peuvent attirer l'abondance dans le pays et rendre les familles accommodées. Et d'autant que rien ne peut mieux y contribuer qu'en entrant dans le détail de leurs petites affaires et de leur domestique, il ne sera pas mal à propos qu'après s'estre estably, il visite toutes les habitations les unes après les autres pour en reconnoistre le véritable estât, et ensuite pourvoir autant bien qu'il pourra aux nécessités qu'il y aura remarquées, afin qu'en faisant le devoir d'un bon père de famille, il puisse leur faciliter les moyens de faire quelques profits et d'entreprendre de labourer les terres incultes qui sont les plus prochaines de celles qu'ils ont desjà mises en culture."
In other words, Talon was to visit the settlers through the St. Lawrence Valley and ascertain their conditions in order to best meet their needs.  From January through July of 1666, he and his enumerators carried out the first census in Canadian history.  Talon, in fact, did much of the enumeration himself.  They counted 3215 (actually 3173) men, women and children.  Colbert asked for another census to be taken the following year, seeking greater accuracy and even more information on which to base colonial policy.  Intendant Talon and his people counted not only colonists this time, but also their cattle and acreage under cultivation.  These early censuses are not supremely accurate records.  According to historian Marcel Trudel, the first census missed about a quarter of the colony's population and the second a sixth.  Still, it was a valiant effort and a ground-breaking moment in the history of data-driven policy on this corner of the planet.
 
Those who follow Canadian politics will have heard that the mandatory long-form census, having been abandoned in a fit of narrow-mindedness by the late Harper government, was reinstated today as one of the first measures of the Trudeau Government.  "We need good, reliable data," announced the new Minister of Innovation, Science and Economic Development Navdeep Bains.  Colbert and Talon would approve.  Charlevoix does too.  Historians love censuses.

Let's hope that Statistics Canada and the new Canadian government do not allow the 350th anniversary of the first census next year to go unnoticed.  It is a moment worth commemorating.

P.-F.-X.

Wednesday, October 14, 2015

La Nouvelle-France de Roméo Saganash

L'appel erroné à l'histoire n'est pas le propre de Jason Kenney et de ses compères de la droite. Tantôt, c'est de la gauche que proviennent les bêtises, comme le rappelait une récente déclaration de Roméo Saganash, député sortant et candidat du Nouveau Parti démocratique dans Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, l'énorme circonscription fédérale qui correspond à toute la moitié nord du Québec.  Membre de la Première nation crie de Waswanipi, il a le grand mérite d'être l'un des rares élus autochtones au Parlement fédéral.

Roméo Saganash.  Photo: Radio-Canada.
Saganash est l'un des trois candidats du NPD qui ont fait connaître, la semaine dernière, leur opposition à la position de leur parti sur le port du niqab.  Un peu de contexte, pour ceux qui ne suivent pas trop les nouvelles : le niqab, ce voile intégral qui recouvre le visage à l'exception des yeux, suscite un vif malaise au Québec et risque de diviser l'électorat.  Deux chefs de partis, Stephen Harper (Conservateurs) et Gilles Duceppe (Bloc Québécois), ont déclaré que son port lors du serment de citoyenneté va à l’encontre des valeurs canadiennes et québécoises et ont fait connaître leur volonté de l'interdire.  Deux autres chefs, Thomas Mulcair (NPD) et Justin Trudeau (Libéraux), jugent pour leur part que toute mesure en ce sens serait une enfreinte à la liberté de religion.  Passons le fond du débat -- plusieurs commentateurs ont déjà souligné avec perspicacité et éloquence qu'il s'agit d'un faux problème de société et que, par ailleurs, l'interdiction du niqab représenterait non pas la libération escomptée de femmes marginalisées, mais bien pour elle une oppression double.  Attardons nous plutôt au lien ténu tiré entre le contexte actuel et celui de la Nouvelle-France.

Lors d'une conférence de presse tenue il y a deux semaines, Saganash expliquait son opposition au niqab : "Quand les premiers Français sont arrivés, ils ont su non seulement d’adapter, mais ils ont même adopté certains us et coutumes des amérindiens, des premiers colons, quand ils sont arrivés… c’est ça qu’il faut faire je pense à cet égard là. Je pense que mon parti ne serait pas d’accord là-dessus avec moi: le niqab est un vêtement d’oppresseur."  En d'autres mots, les Français qui se sont installés au Canada ont adopté des usages autochtones, donc les immigrantes qui le font aujourd'hui devraient adopter les usages canadiens... dont celui de se montrer le visage. 

L'idée sous-jacente n'est pas nouvelle.  Comme disait Ambroise de Milan, si fueris Romae, Romano vivito more; si fueris alibi, vivito sicut ibi : à Rome, on fait comme chez les Romains.  Sauf que l'invocation de la rencontre franco-autochtone témoigne d'une connaissance superficielle de l'histoire.  Car l'adoption des "us et coutumes" autochtones par les colons français fut sélective et, somme toute, très minimale.  Et cette adoption s'est faite volontairement, non pas sous l'effet de la contrainte.  Elle fut additive, non pas soustractive.  S'imaginer que Samuel de Champlain et Zunera Ishaq sont arrivés dans le même bateau, c'est rester aveugle aux réalités du passé et à celles du présent.

P.-F.-X.

Wednesday, October 7, 2015

Jason Kenney's New France

Wouldn't you know it, in these heady weeks of federal electioneering in Canada, the history of New France is getting a tiny bit of attention in the media?

A few days ago, a video surfaced on the internet of Jason Kenney, a Conservative Party member of Parliament and candidate for reelection, is Canada's Minister of National Defence and Minister for Multiculturalism.  It shows his appearance -- in fact dating from 2012 -- on a panel on "the root of democracy" during the Meeting per l'amicizia fra i popoli, a religious festival and conference held every year in Rimini, Italy.  Kenney goes on about the roots of Canadian multiculturalism, which he takes to be a facet of British imperialism. The video and commentary can be seen on the website PressProgress and in the Journal de Montréal.

The British, says Kenney, had "a brilliant capacity at accommodating difference".  To illustrate this, he describes "when the British conquered the French in New France in the eighteenth century, they did not seek to assimilate the French Catholics into British Protestant culture, or society, but rather invited them to maintain their Catholic identity and institutions, their French language, their civil code and legal system, and this was, really, a practical impression of that, I think, brilliant British approach, a relaxed laissez faire approach towards pluralism". 

A debatable view.  It flattens a complex historical reality, and leaves an impression of benevolent British imperialism that does not mesh so neatly with the facts.  Beginning in 1755, the British deported the Acadians.  In 1763, the British conquerors abolished French law in the Province of Quebec, and made it impossible for Catholics to hold public office.  They considered shipping them out altogether, in fact.  As James Murray observed in a letter to London, "nothing will satisfy the licentious fanatics trading here but the expulsion of the Canadians".  Governor Murray, thankfully, and later Carleton, believed more strongly in conciliation and accommodation than many of their countrymen did.  Only in 1775, with the Quebec Act, was civil law (not civil code, as Kenney has it) restored, and even then only in matters of private law; only then were constraints on the practice of Catholicism relaxed.  And only in 1791 did Great Britain see fit to grant the colony a representative assembly.

We might go on about how Great Britain did not do such a great job accommodating Aboriginal peoples in the Thirteen Colonies, or in British North America through the nineteenth century.  And we might mention Lord Durham and other prominent assimilationists.  But we won't.  Let's stick to New France and its end.  Kenney demonstrates not only the superficiality of his historical understanding, but a lack of sensitivity to a historical chapter, la Conquête, that remains for better or worse quite sensitive.  He should know better.

Next up: Romeo Saganash, member of parliament and candidate for the New Democratic Party, on Champlain and the niqab.

P.-F.-X.

Saturday, September 12, 2015

Du boulot?

Parlant de boulots, en voici un aujourd'hui oublié : celui d'épinglier (fabriquant d'épingles). 
Image tirée de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. 
Ceux qui ont fait des études en histoire ou dans un champ connexe, espérant que leur vie professionnelle puisse frôler la Nouvelle-France, savent que les emplois dans le domaine ne pleuvent pas. Quel étonnement, donc, de voir trois affichages apparaître ces derniers jours.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) recrute un analyste de l'informatique et des procédés administratifs pour agir à titre d’archiviste-coordonnateur pour la Direction de l’est du Québec.  Cette direction, soit dit en passant, est celle qui assure la gestion des activités des centres de BAnQ Québec, BAnQ Saguenay, BAnQ Sept-Îles, BAnQ Rimouski et BAnQ Gaspé.  On s'attend à ce que le candidat retenu ait au moins une maîtrise en histoire ou en sciences de l’information avec une spécialisation en archivistique et un an d’expérience pertinente. 

La Maison provinciale des Ursulines du Québec recherche entre temps un(e) coordonnateur (trice) du service des archives. Le poste, basé à Québec, est contractuel pour un an, mais avec une possibilité de permanence.  Le candidat devrait être titulaire d’un baccalauréat en archivistique -- une maîtrise serait un atout -- et cumuler un minimum de cinq années d'expérience à titre de gestionnaire.  Parmi les responsabilités associées au poste, celle de collaborer à la définition de nouvelles orientations stratégiques pour le service.  Une occasion rêvée de contribuer à l'ouverture de ces archives exceptionnelles qui demeurent, malheureusement, encore un peu trop fermées aux chercheurs.

Enfin, le graal : un poste de professeur(e) d'histoire de la Nouvelle-France à l'Université de Montréal.  Reste à savoir le genre de personne qu'ils espèrent trouver.  L'annonce précise que "On s’attend à ce que le candidat sache intégrer son enseignement dans un programme départemental aux intérêts thématiques diversifiés, et soit ouvert aux humanités numériques."  Le personnel du département d'histoire de l'UdM compte déjà, en effet, quelques éminences en histoire de la Nouvelle-France, j'ai nommé Tom Wien et Dominique Deslandres, et spécialistes du XIXe qui n'hésitent pas à revenir de temps en temps sur le régime français, tels Christian Dessureault et Ollivier Hubert. 

Bonne chance à tous(tes) les candidat(e)s.

P.-F.-X. 

Thursday, September 10, 2015

Charlevoix is back. So is Archives Canada-France!

Nine months ago, Charlevoix went on a little hiatus.  At about the same time, the Archives Canada-France database went offline.  The blog was no great loss.  But the database was -- for professional, student and avocational researchers alike.

Archives Canada-France had been created as the result of a partnership between Library and Archives Canada, or actually the National Archives of Canada, as it was still called at the time, and the Archives de France.  It was part of the Canada-France 2004 Program to celebrate four hundred years of exploration and dialogue.  The project was shepherded by dynamic archivists and had powerful political backers.  Tens of thousands of documents from the seventeenth and eighteenth centuries were digitized.  They were melded, along with inventory descriptions, into a sweet new database.  Over the years, it came to contain over a million images.  It was hosted on the servers of France's Ministère de la Culture. 

Archives Canada-France was the crucial tool for anyone wanting to locate documents in the colonial archives.  Its contents were not exhaustive, by any means, but they were extensive.  I spent countless hours on it myself.  Sure, Library and Archives Canada's own database contained some of the same inventory descriptions and digital documents, but its interface was never easy to navigate -- and it still isn't today.  Moreover, the Archives Canada-France database included material inaccessible via LAC (notably from the archives départementales of Charente-Maritime, Gironde, and Pyrénées-Atlantiques).

Last winter, users of Archives Canada-France began noticing that something was amiss.  Trying to access Archives Canada-France in mid-January, I encountered an ominous page that showed that the site had been taken down by Islamist cyber-terrorists, as part of an assault on the servers of the Ministère de la Culture.  Others may have seen it.  Shortly thereafter, the hackers' page was replaced by a governmental page stating that the site was temporarily unavailable: under maintenance, it said.  So I waited.  Others waited too.  By mid March, tired of waiting, one young historian wrote to an archivist friend in France, who hinted that the Direction des Archives de France had decided that the database's antiquated code was too vulnerable, and that they lacked the resources -- human and financial -- and the will to revive and maintain it.  The site was not, contrary to appearances, under maintenance.  The young historian wrote to more senior historians and to professional associations who got the word out and started raising a fuss.  Another young historian got a petition going.  A flurry of concerned letters started reaching Guy Berthiaume, head of Library and Archives Canada. 

We should be thankful that Berthiaume was at the helm of the institution at this juncture.  A former head of the Archives nationales du Québec and a historian by training, he was uniquely sensitive to this issue.  LAC agreed to take on the responsibility for the database.  It took several months for the French to turn over the data, and for the good folks at LAC to fit it into a new structure, but now it's done.  As of early September, Archives Canada-France has risen from its ashes, with a new interface and under a new name: Archives de la Nouvelle-France.  Check it out here.

LAC has indicated that the interface is a temporary one, and that it will eventually (soon?) be improved upon.  Improvement, indeed, is needed.  As my colleague Joseph Gagné has noted on his blog, it's not possible to organise the research results chronologically (something that the old database allowed), and the list of results gives only the first portion of the title, but no glimpse of the contents which might facilitate navigation (the old database showed a useful sentence fragment); in the same vein, I would add that the results also ought to give the archival reference (as it did in the old).  For someone who uses these archives extensively, these little features matter. 

More problematic is the fact that a lot of material does not seem to have made it from the old database into the new.  Or, at any rate, a lot of material is unreachable by means of the new search engine.  Let's say I'm looking for inventory descriptions that mention a guy named "Des Ursins".  Using "ursins" as keyword, the new Archives Canada-France database gives me 14 results.  Using the same keyword in the LAC Archives Search database, I get 24.  It quickly becomes apparent that some of the series that could be searched using the old database -- to wit the B, E, F1A series -- have yet to be properly reintegrated in the new.  There may be others missing.

On a positive note, the image reader works much better than the old one, which was slow and clumsy. 

Finally, I am also saddened, but not necessarily surprised, by the historical framing of the new portal.  Its introduction recalls in a few triumphant paragraphs the birth of the old database, but says nothing of this latest, more regrettable chapter.  Users learn that to mark the four-hundredth anniversary of the French presence in North America back in 2004:
"France and Canada re-created their singular adventure and sparked new interest in their shared history by putting documents online reproduced in their entirety using the latest digitization technologies, and making them accessible to a broad public." 
"With enthusiasm and determination that reflect the scope of the project, the Direction des Archives de France, Library and Archives Canada (LAC), Bibliothèque et Archives nationales du Québec and the Canadian Embassy in Paris set up work teams, whose members ensured a constant and effective liaison between the two continents." 
This is all true, of course, but it leaves unsaid the dramatic unravelling of this wonderful transatlantic partnership. By 2015, where was this foundational "enthusiasm and determination"?  And the "constant and effective liaison"?.  The Direction des Archives de France essentially dropped the ball, and LAC picked it up only when the user community began to voice its discontent.  For all the popular enthusiasm that surrounds the anniversary of the arrival of the Régiment de Carignan-Salières, for example, or of Champlain's travels in Ontario, one is left with the distinct impression that the Canada-France ideal was, as far as political will is concerned, a passing fad of the early 2000s.  And that makes me sad.

But perhaps it's just on a little hiatus.

P.-F.-X.

Tuesday, March 17, 2015

Encore quelques anniversaires- 3/3

Bon, voici la troisième et dernière partie de la série, pour tenter d'en finir avec les anniversaires attendus en 2015.  Ayant cité les plus importants dans les deux dernier billets, j'en suis aux miettes, que je vous offre plus ou moins pêle-mêle.

À Chambly, on soulignera avec fierté le 350e de la fondation, en 1665, notamment par une série de présentations et par le lancement d'un livre d'art.  Il s'agit aussi du 300e anniversaire de la fondation de Port-Toulouse sur l'Île Royale, aujourd'hui St. Peter's, Cap Breton, et de la reconstruction du Fort Michilimackinac (1715), mais je n'ai pas retrouvé d'indications que l'on compte marquer l'un ou l'autre de ces tricentenaires.  Le 450e du sac du Fort Caroline par les Espagnols, en 1565?  Pas certain qu'il ne soit commémoré non plus.  Idem pour le 350e anniversaire du premier recensement du Canada.  Vu les entorses qui ont été faites recensement ces dernières années, je doute que Statistiques Canada ait le courage de marquer la remarquable initiative de Jean Talon de 1665.

Il n'est pas sans intérêt d'observer que cette année correspond aussi au 500e anniversaire du sacre de François Ier (1515) et au 300e de la mort de Louis XIV et du début de la Régence (1715), anniversaires qui auront vraisemblablement peu de retentissement en sol nord-américain malgré l'influence de ces monarques sur le projet colonial, mais qui seront marqués en France.  La région du Val de Loire, qui abrite le célèbre château de Chambord, a prévu toute une programmation François Ier; le Château de Versailles en fait de même pour Louis XIV.  Les rois sonts morts, vive les rois.

P.-F.-X.

Monday, January 26, 2015

A Few Anniversaries in 2015 - 2/3

Following up on our previous post (here if you missed it), here is the second installment of what is turning out to be a three-parter on anniversaries and commemorations that we can look forward to this year.


Carving Out a Nation - Illustration: Soldat du régiment de Carignan-Salières © Francis Back
Poster of the Château Ramezay's exhibition.
This year marks a couple of important 350ths.  The one which is likely to get the most attention is of the arrival at Québec of the Régiment de Carignan-Salières (1665).  The Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire commun aka. CFQLMC and the Musée du Château Ramezay launched their joint program last November.  This includes an exhibition at the Château Ramezay, and a book by Michel Langlois and Marcel Fournier on the regiment's soldiers.  Through the year, other events will take place in Quebec and France, namely at La Rochelle and Poitiers, most of these with a genealogical bent.  Check out the chock-full programme here.  It will be interesting to see how these events address this history , centred as it was on the colonial will to destroy the Iroquois, in this age of #IdleNoMore.

King Louis XIV sent not only soldiers to New France that year, but also horses.  For there had been none before.  Only twelve horses out of twenty survived that first trip.  Joined by a couple of other contingents, these horses quickly multiplied and gave rise to the hardy Canadian breed that, after near-extinction in the late 19th century has been the subject of much love over the last century.  In 1909 the Canadian Parliament declared it to be the country's national breed; Quebec did the same for the province in 2010. 

The Canadian Horse Heritage and Preservation Society hopes that this year may be remembered as "the year of the Canadian Horse".  The CFQLMC turns out to be the most ethusiastic promoter of the cause, this time in partnership with another Montreal museum, the Maison Saint-Gabriel.  They launched the commemorative year on January 19th, with the unveiling of  a plaque.  Horse and history lovers, at least those who live in and around Montreal, have an abundance of events to look forward to.  The Canadian Mint has also issued a commemorative silver coin, rather poorly composed if you ask me, celebrating the horse.  Coin design isn't what it used to be.

L'arrivée à la ferme de la Maison Saint-Gabriel : de g. à d, Benoit Dorais, maire de l'arrondissement du Sud-Ouest, et Denis Coderre tenant la bride de ce « petit cheval de fer ».
A Canadian Horse and Denis Coderre, Mayor of Montréal,
at Maison Saint-Gabriel on January 19th.  Photo: CFQLMC.

A few more anniversaries to come in Part III. 

P.-F.-X.