Thursday, February 21, 2013

Fort Rouge's 275th

This year marks not only the 140th anniversary of Winnipeg's incorporation, but also -- as Bartley Kives of the Winnipeg Free Press put it -- "the 275th anniversary of the first white guys setting foot" there.


The 275th anniversary of explorer La Vérendrye's arrival at The Forks is this year. Michel Loiselle (front) and La Compagnie de la Vérendrye plan to celebrate the occasion.
The Compagnie de La Vérendryre, re-enacting the
expedition's arrival in Winnipeg. 
Photo: Ruth Bonneville, Winnipeg Free Press


In 1738, Pierre Gaultier de Varennes, sieur de La Vérendrye, paddled up the Rivière Rouge or Red River to the mouth of the Assiniboine.  While La Vérendrye and his sons pushed westward, Louis Damours de Louvières built a fur-trading post for him there which soon acquired the name of Fort Rouge.  This first post was abandonned within the decade and only briefly revived in the 1750s, but its site would in time become that of Fort Gibraltar, later renamed Fort Garry, which would evolve into the City of Winnipeg in 1873.

Kives's article in the Winnipeg Free Press provides a good overview of Fort Rouge's history.  He quotes a few local Francophones who point to the foundational significance of the event, but also Adele Perry, of the University of Manitoba, who offers a caveat.  Though La Vérendrye's arrival heightened the area's place within a broader colonial trade network, we should not attribute too much significance to it.  The forks of the Rouge and Assiniboine had served as a gathering place for indigenous people for some 6,000 years.  "People in this part of the world had an extraordinarily sophisticated system of trade that was continent-wide in reach," explained Perry.  But Europeans  kept better records.  "La Vérendrye has a place in popular memory because of those records, but it behooves us to be a little more searching," she said.

The Compagnie de La Vérendrye, a Winnipeg-based reenactment unit, has put together a very attractive web site on Fort Rouge's 275th anniversary.  The commemorative programme seems quite elaborate.

P.-F.-X.
 

Sunday, February 17, 2013

Charlevoix, cinquante billets plus tard


Les moments charnières de l'histoire ont droit à leurs anniversaires, pourquoi pas les blogues?  Il y a une semaine environ Christopher Dummitt soulignait le premier anniversaire de son dynamique blogue d'histoire canadienne, Everyday History.  Félicitations!  Charlevoix ne peux pas encore vanter une telle longévité, mais atteint tout de même aujourd'hui un jalon respectable : son cinquantième billet.

Merci aux lecteurs, mais aussi aux autres blogueurs qui ont soutenu cette aventure par leur repiquage (je pense surtout ici à  Christopher Moore). 

L'occasion se présentant de faire un petit bilan, voici le palmarès des billets les plus lus depuis notre lancement le 31 août 2012 :

(1) Fin d'une époque à BAC (1 octobre 2012)
(2) Entre temps, au Musée canadien des civilisations (15 octobre 2012)
(3) Un autre obus tombe sur Louisbourg (27 novembre 2012)

(4) Daniels v. Canada (8 janvier 2013)
(5) Gubernatorial Battle Royal (26 octobre 2012)


Manifestement, la controverse qui entoure les compressions budgétaires et les remaniements aux institutions patrimoniales -- Bibliothèque et Archives Canada, le Musée candien des civilisations et Louisbourg -- inquiètent et font jaser.  J'ose espérer que ma très sérieuse analyse des prouesses martiales des gouverneurs de la Nouvelle-France aura contribué quelque peu à détendre l'ambiance dans ces circonstances difficiles.

P.-F.-X. 

Tuesday, February 12, 2013

Mardi Gras!


“Mardi Gras” or Fat Tuesday looms large in the collective imagination, thanks to the lively carnival held every year in New Orleans.  Yet we should remember that it is, traditionally, but one day of the festive season that precedes Shrove Wednesday and the forty days of Lenten abstinence.  In New France, the term “jours gras” (fat days) was given to the last week before Lent.  It was a time of both heightened religious preparation and secular frolick.


Enjoy yourselves today, because forty days is a lot of days.

The first reference to these days in New France seems to occur in the Journal des Jésuites of 1646, which alludes to the “Dimanche gras” (Sunday preceding the start of Lent).  The Journal for the following year mentions a dance: “un ballet… le mercredy gras” (Wednesday of the previous week).  In 1648, the Journal hints at the feasting, which the Jesuits themselves were not above: “pendant les jours gras, on envoya icy du magazine et de la part de Mons. Le Gouverneur force viande, quartier de veau, orignac; […] On envoya d’icy quatre bouteilles de vin d’Espagne pour les jours gras à Sillery, de celuy qu’on nous avait donné de l’Hospital et du magazin ». 

In 1663, an earthquake put a damper on the gaiety of the fat days: « cela fit du mal à certaines cheminées et autres légères pertes et dommages, mais un grand bien pour les ames, car le mardy gras et le mercredy des Cendres, on eut dit que c’estait un jour de Pascques, tant les confessions et communions et toutes dévotions furent fréquentes. »
The writings of the engineer Louis Franquet and the socialite Élisabeth Bégon allow us to catch a glimpse of the fat days in the St. Lawrence Valley in the middle of the eighteenth century.  Franquet alludes to the masquerade and dance hosted by the governor at Quebec: « Le lundi et le mardi suivant on les passa au palais.  Il y eut beaucoup de jeux, de commerce et de hazard, et 40 couverts tous les soirs; on y reçut les masques qui apportèrent des momons. »  Momon here refers to a customary game of dice played by the costumed performers; you may notice a resemblance to the English word Mummer.
Madame Bégon describes the entertainment in Montreal around the same time in one of the many letters she wrote to her son: “Il est heureux, cher fils, pour tous ceuz qui se livrent à la danse, qu’ils soient deux jours à se reposer, car je crois qu’ils en mourraient : ils sont sortis ce matin, du bal à 6 heures.  Je ne doute point qu’une partie de tout cela ne fasse point de Pâques et surtout ceuz qui iront à la comédie qui doit se jouer les 3 derniers jours gras.  Toutes les dames et demoiselles de la ville étaient hier priées, jusqu’à Mme du Vivier qui y a dansé jusqu’à ce matin.  De Muy me disait après dîner qu’il ne voulait plus que sa femme et sa fille y fussent et qu’il ne convenait point de passer les nuits à danser et dormir le jour, pendant que le saint sacrement est exposé. »  Until 1894, when Quebec City’s first organized Carnaval occurred, carnival celebrations here were private, spontaneous affairs. 
Those examples from New France’s laurentian heartland are drawn from Denise Rodrigue’s Le Cycle de Pâques au Québec et dans l'Ouest de la France (Presses de l’Université Laval, 1983).  For a quick « official » overview of Mardi Gras in Louisiana, see this website.  For those who hanker for a more scholarly and innovative treatment of the subject, keep an eye out for Sophie White’s “Massacre, Mardi Gras, and Torture in Early New Orleans”, in this summer's issue of the William and Mary Quarterly, 70, 1 (July 2013).
P.-F.-X.

Monday, February 11, 2013

Paris 1763 + Idle No More


Devinez à qui revient la palme de la plus vivante commémoration du Traité de 1763.  Dimanche, jour anniversaire du traité, une ou deux centaines de personne ont marché du square Phillips, au centre-ville de Montréal, jusqu'à la Place Royale, dans le Vieux-Montréal.

Idle No More au square Phillipps.  Photo : Occupy Canada.
 
Cette mobilisation s'inscrivait dans le cadre du mouvement Idle No More (ou en français : Fini l’inertie) et de l'opposition généralisée aux politiques fédérales conservatrices nuisibles aux intérêts de la population autochtone, telles que les lois omnibus C-45 et C-38.  L'invitation, lancée sur Facebook, donnait toutefois une saveur commémorative à l'événement : "Cette manifestation se veut pacifique, festive et familiale. Elle souligne également le 250ème anniversaire du Traité de Paris, qui a mené à la Proclamation Royale de 1763, qui reconnait les droits autochtones liés au territoire."   

Un bref article paru dans l'édition électronique de La Presse fait état de la manifestation et confirme que la perspective des organisateurs était de de rappeller le traité de 1763 et la "dégradation des relations" qu'a entraînée le transfert des terres revendiquées par les français à la couronne britannique (pour un article encore plus court dans Le Devoir, voir ici). 

P.-F.-X.
 

Sunday, February 10, 2013

February 10th, 1763


A student asked me, when I pointed out that not much was being made of the anniversary of the Treaty of Paris this year, "But, do we have to celebrate?"  It made for a good teachable moment about the distinction between celebration and commemoration, and about the convenience of historical anniversaries as pedagogical opportunities.

Those interested in reading through the treaty, on this February 10th, 2013, can find transcriptions online, including here on the website of Yale's law library.  De même pour le texte en français, que l'on peut par exemple consulter ici sur le site de l'Université de Perpignan.

P.-F.-X.

Saturday, February 9, 2013

1763 selon Vaugeois


Que serait l'état de la connaissance historique au Québec sans Denis Vaugeois?  Le Devoir de ce matin contient de lui un article dont le titre est sans équivoque: "Le traité de Paris de 1763 est le document le plus important de notre histoire"  L'historien-éditeur national y souligne que quoique la Bataille des Plaines d’Abraham ait été érigé en véritable mythe fondateur du Canada, elle n'a rien réglé au conflit franco-britannique qui ne trouva son aboutissement qu'avec le Traité de Paris.  Ce n'est qu'alors que le sort de la Nouvelle-France fut enfin scellé.

Alors que l'article de Mark Bourrie, cité dans mon dernier billet, tente le rapprochement de la Guerre de Sept Ans à celle de 1812, Vaugeois s'attarde plutôt sur son lien avec la Révolution américaine.  "Le mouvement même d’indépendance", écrit-il, "trouve son origine dans le traité de 1763."

À ceux qui voudraient croire que tout a été dit et écrit sur la Conquête depuis l'époque de Guy Frégault, Vaugeois rétorque que "Les négociations menées à Paris entre 1759 et 1763 n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Personne n’a encore clairement tranché entre cession ou abandon. [...] Aujourd’hui, des recherches plus poussées suscitent de nouvelles questions. Ainsi, en étudiant le sort fait au 'papier du Canada', c’est-à-dire la monnaie alors en circulation, on découvre que ce sont les Canadiens qui ont en quelque sorte financé la guerre en Amérique."  (Il ne cite pas de nom Catherine Desbarats, de l'Université McGill, mais on peut noter de passage que c'est elle l'experte en la matière.  Les spécialistes attendent impatiemment de lire le fruit de ses recherches sur l'économie coloniale et la dette d'état dans la foullée de la Guerre de Sept Ans.)

Denis Vaugeois n'est pas le seul à crier ainsi dans le désert.  Un certain Jean-Pierre Gendreau-Hétû publiait il y a quelques jours un autre article dans Le Devoir soulignant l'importance du Traité de Paris.  Mais Vaugeois a des poumons forts : ayant débattu la question avec d'autres historiens au Musée Pointe-à-Callière samedi le 9 février, tel qu'indiqué dans un de mes derniers billets, il filera donner, le lendemain, jour même de l'anniversaire, une autre conférence au Musée de la Civilisation de Québec.  L'événement est organisé par la régionale Seigneuries – La Capitale de l'Association Québec-France, la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, the Société historique de Québec, et le Musée de l’Amérique française.  Pour vous faire une idée du contenu de ces conférences, vous pouvez jeter un coup d'oeil à la vidéo de la conférence que Vaugeois donnait sur ce même sujet en février 2012.

P.-F.-X. 

Thursday, February 7, 2013

Bourrie on the Treaty and Proclamation

Ottawa-based historian and journalist Mark Bourrie has a much appreciated commentary in today's National Post on the anniversary of the Treaty of Paris and the Royal Proclamation.  At last! 

Bourrie draws on tropes that will be familiar to those interested in the period : the Seven Years' War as the very first World War; the Royal Proclamation as a Magna Carta of indigenous rights.  He makes the case that here was the defining moment in Quebec history and that the Seven Years' War was the war that made Canada, drawing in the process a comparison of human cost with the much-touted-as-of-late War of 1812 : fewer soldiers and civilians died during the latter conflict than during the former.  Evoking Voltaire's ubiquitous "few acres of snow", but also the less well known remark by an anonymous Longon pamphleteer asking "what does a few hats signify compared to that luxury, sugar?", he does a good job of explaining to the general public why it was in France's best interest to relinquish Canada for Guadeloupe.  His ironic suggestion that if the French had "sent out more geologists and fewer fur traders" they might have found the great gold, silver and copper fields of northern Ontario is not super helpful, though : let's not forget the technological limitations of the era, or the fact that, pace Bourrie, the French did undertake considerable prospecting.  It's not for lack of trying that they did not find mineral riches.

Finally, Bourrie confirms that the Canadian War Museum and Canadian Museum of Civilization will not be doing anything to mark the anniversary of the Treaty of Paris, but that the CMC will this fall be exhibiting a copy of the Royal Proclamation "for a few weeks".  Better than nothing, I suppose...

P.-F.-X.

Wednesday, February 6, 2013

F.-X. Garneau


À force de m'inquiéter au sujet de l'anniversaire du Traité de Paris et de la Proclamation royale, j'ai bien peur d'en avoir laisser filer un -- certes moins rond, mais non moins intéressant -- que Vicky Lapointe a heureusement souligné sur son estimé blogue, Patrimoine, histoire et multimédia.  En effet, il y a 147 ans décédait l'historien canadien-français François-Xavier Garneau. 

Le journal Le Canadien du 5 février 1866 annonçait la nouvelle : "Le pays entier apprendra avec une profonde douleur la mort de notre historien national, M. F.X. Garneau, et jusque par delà nos frontières et par delà les mers, partout où le Canada compte des amis fidèles, cette triste nouvelle produira une vive impression de regret. Le nom de M. Garneau est aussi connu que celui de notre pays, car c’est lui qui a fait connaître notre histoire en même temps qu’il nous l’a révélée à nous-mêmes. Tout ceux qui ont appris dans les pages de cette histoire, à admirer le passé, à saluer l’avenir de ce petit peuple qui porte sans défaillir, en Amérique, le nom de la France dont il semble pourtant à jamais séparé, tout ceux-là s’inclineront devant cette tombe, creusée par le travail, et où M. Garneau ne serait point descendu sitôt s’il n’avait pas usé sa vie à élever un monument à son pays. Le monument du moins portera son nom à la postérité la plus reculée et déjà le fait briller au loin."

La suite se trouve sur le blogue de Vicky, ici.

P.-F.-X.
 


 

Tuesday, February 5, 2013

And what about the Royal Proclamation, while we're at it?

I commented earlier this month on the commemoration, or lack thereof, of the Treaty of Paris of 1763.  Tom Peace has a new post on ActiveHistory which makes a thoughtful case for the importance of commemorating the Royal Proclamation of 1763, especially in the context of the #idlenomore winter we've been having here in Canada.  (Christopher Dummit also offers some insightful comments on his blog, Everyday History).

 "The Harper government should embrace the Royal Proclamation." writes Tom, "Not only is it a foundational – one might even say constitutional – document in Canada’s legal history, it also provides the Prime Minister with an opportunity to demonstrate his apparent concern for First Nations’ priorities."  He goes on to argue, though, that it's not just the government, but everyone, who should be thinking about that momentous document and its consequences.

To Tom's overview of the significance of the Royal Proclamation in the realm of Aboriginal affairs, I would add only a small caveat: let's not forget that this was also a significant milestone in the history of the Canadiens of the time, and their French-Canadian and Québécois descendants.  Just take the name "Quebec", for example.  Before then, it referred to the city alone.  With the Proclamation, a "Province of Quebec" was born, encompassing the whole of the St. Lawrence valley.  To be sure, its boundaries would evolve, and it would be renamed "Lower Canada" and "Canada East" over the following century, but that early label would return with a vengeance in 1867.

P.-F.-X.