Tuesday, April 23, 2013

La Corriveau

Il y a 250 ans de cela, la dépouille de Marie-Josèphte Corriveau alias La Corriveau balançait au gré du vent, exposée dans une cage de fer à la Pointe-Levy.  Le 15 avril 1763, une cour martiale britannique l'avait reconnue coupable du meurtre de son mari, Louis Dodier.  Elle avait été pendue à Québec trois jours plus tard.  C'est alors que, conformément à la sentence, son corps fut transporté de l'autre côté du fleuve pour y être exhibé à la croisée des chemins.  Il y resta cinq semaines environ, avant d'être mis en terre.

La cage de la Corriveau, retrouvée l'an
passée au Peabody Essex Museum.
Photo: Journal de Québec.
Ce châtiment exemplaire, inusité en Grande-Bretagne et dans les colonies anglo-américaines, où il était réservé aux individus trouvés coupables des crimes les plus violents, et tout à fait inconnu au Canada sous le Régime français qui venait de tirer à sa fin, enflamma l'imagination populaire.  Inspiré par la découverte d'une cage en fer à proximité du cimetière de Lauzon vers 1850, vraisemblablement celle de La Corriveau, Philippe Aubert de Gaspé tira des traditions orales plusieurs pages de son célèbre roman, Les Anciens Canadiens.  D'autres, dont Louis Fréchette, James MacPherson Lemoine et William Kirby embellirent par la suite la légende, attribuant à La Corriveau une vie de débauche et multipliant le nombre de ses victimes.  Peu de faits divers coloniaux ont fait coulé autant d'encre.

On annonçait l'an passé la redécouverte de la cage de La Corriveau dans les collections du Peabody Essex Museum de Salem, Massachusetts, et son rapatriement imminent en prévision de la programmation anniversaire.  Ce souhait ne semble pas encore s'être concrétisé.  Le 18 avril 2013, le Musée des Ursulines de Québec et la Commission des champs de bataille nationaux organisaient tout de même une activité commémorative animée, "De l'histoire à la légende: Marie-Josephte Corriveau", faisant revivre les derniers moments du personnage, son procès, sa marche vers son lieu d'exécution, et rappellant son entrée dans l'imaginaire collectif.   À la Société historique de Saint-Romuald un cousin fort éloigné, Jean-Pierre Corriveau, donnait une conférence sur le sujet. Entre temps, sur la blogosphère anglophone, Brian Busby et Christopher Moore rappellaient eux aussi l'anniversaire de la pendaison.

P.-F.-X.













 

2 comments:

  1. Dictionnaire biographique du Canada en ligne

    CORRIVEAU (Corrivaux), MARIE-JOSEPHTE, dite La Corriveau

    http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?id_nbr=1277

    La Corriveau : Au-delà de la légende
    En 1849, aux abords de la vieille église de Saint-Joseph de Lauzon, qui constitue aujourd'hui l'un des joyaux patrimoniaux de Lévis, deux hommes, qui creusaient une fosse découvrirent, selon Louis Fréchette, une cage en fer et de forme humaine contenant quelques ossements. C'était tout ce qui restait de La Corriveau. À son sujet, des bruits terribles courraient. Des gens racontaient qu'elle avait tué jusqu'à six ou sept de ses maris, en leur administrant du vert de Paris ou en leur coulant du plomb dans les oreilles durant leur sommeil. Les légendes ont bien enseveli la vérité.

    Marie-Josephte Corriveau est née dans une ferme de Saint-Vallier de Bellechasse le 14 mai 1733. En 1749, elle maria Charles Bouchard. Le couple eut trois enfants. Devenue veuve en 1760, elle épousa en 1761 Louis Dodier. Ce dernier mourut dans la nuit du 26 au 27 janvier 1763. Le 9 avril, à la fin d'un premier procès tenu au couvent des Ursulines à Québec, le tribunal militaire formé de 12 officiers anglais condamna à mort Joseph Corriveau, le père de la jeune veuve. Le condamné dénonça aussitôt sa fille. Le tribunal se réunit à nouveau le 15 avril et Marie-Josephte déclara avoir tué son mari de deux coups de hache à la tête. Quelques jours plus tard, probablement le 18 avril, elle fut pendue sur les Buttes-à-Nepveu, un peu à l'ouest de la porte Saint-Louis, et son cadavre, selon une vieille coutume britannique, fut inséré dans un carcan métallique et suspendu à une potence, à Lauzon, à la fourche de deux chemins passants - les actuelles rues Wolfe et Saint-Joseph - jusqu'à au moins la fin de mai. Il n'en fallait pas plus pour que les légendes, les romans et le théâtre s'emparent de La Corriveau.

    La découverte à Londres, en 1947, des papiers des deux procès ont permis de rétablir bien des faits au sujet de Marie-Josephte Corriveau. Son destin, différent de celui de la sorcière des légendes, n'en demeure pas moins tragique.


    Jean-Marie Lebel

    Question numéro 11 : Il est question de La Corriveau dans Les Anciens Canadiens. Qui est l'auteur de ce roman ?

    Réponse de la capsule no 10 : François Bigot

    http://www.capitale.gouv.qc.ca/produits-services/publications/item-corriveau-au-dela-de-la-legende.html

    La cage de la Corriveau retrouvée?
    L’exosquelette de fer ayant contenu le cadavre de Marie-Josephte Corriveau serait au Peabody Essex Museum de Salem

    http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/355784/la-cage-de-la-corriveau-retrouvee

    Soldat Sanspareil
    Chevalier de St-Véran
    2ème bataillon du régiment de la Sarre
    Vive le Roy!
    http://www.regimentdelasarre.ca
    http://www.youtube.com/user/SoldatSanspareil
    http://www.tagtele.com/profil/Sanspareil
    http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
    François Mitterrand
    Un peuple qui n’enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité

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  2. La Corriveau a été pendue il y a 250 ans

    La Commission des champs de bataille nationaux présentera, le jeudi 18 avril 2013, une activité de commémoration de la pendaison de Marie-Josephte Corriveau. Pendue il y a 250 ans sur les Buttes-à-Nepveu (plaines d'Abraham), comment cette histoire de meurtre a-t-elle donné naissance à une des légendes les plus connues de la région? L'historien Luc Nicole-Labrie nous replonge dans cette histoire fascinante.

    Audio-vidéo
    La Corriveau a été pendue il y a 250 ans

    http://www.radio-canada.ca/emissions/radio-canada_cet_apres-midi/2012-2013/chronique.asp?idChronique=286880

    Soldat Sanspareil
    Chevalier de St-Véran
    2ème bataillon du régiment de la Sarre
    Vive le Roy!
    http://www.regimentdelasarre.ca
    http://www.youtube.com/user/SoldatSanspareil
    http://www.tagtele.com/profil/Sanspareil
    http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
    François Mitterrand
    Un peuple qui n’enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité



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